Édition du mardi 14 mars 2017
14 % des mariages célébrés en 2015 sont des mariages mixtes
Dans le numéro de mars d’Insee Première, paru hier, l’institut de statistiques fait un zoom sur les mariages mixtes en France. Ceux-ci ont représenté 14 % des mariages célébrés en 2015 et – ce qui représente une évolution notable – il y a aujourd’hui autant d’hommes français qui se marient avec une femme étrangère que l’inverse.
Si le nombre de mariages a fortement décru lors des 50 dernières années, explique l’Insee, le nombre de mariages mixtes augmente tendanciellement depuis les années 1980. Le nombre de mariages est passé d’un pic d’environ 400 000, en 1973, à 236 000 en 2015. Pendant la même période, les mariages mixtes passaient de moins de 20 000 à 33 000, avec un pic au début des années 2000 (47 500 en 2003). En moyenne, les mariages mixtes sont passés de 6 % du total dans les années 1950 à 14 % aujourd’hui.
Les mariages mixtes reflètent les évolutions de la société, et en particulier celles des flux migratoires : dans les années 1960 et 1970, les mariages mixtes unissaient majoritairement des Français et des personnes issues d’Espagne, d’Italie ou du Portugal. Ils ne représentent plus que 4 % des mariages mixtes de 2015. En revanche, les mariages mixtes impliquant une personne venue du Maghreb augmentent régulièrement depuis le début des années 1980, avec deux pics, en 1991 et en 2003. Cette année-là, ils ont représenté 44 % des mariages mixtes célébrés en France. Plus généralement, depuis les années 1980, note l’Insee, « l’éventail des origines s’est ouvert aux autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe ». Des nationalités quasiment absentes des mariages mixtes avant 1980 sont peu à peu montées en puissance, même si leur nombre reste marginal : les mariages mixtes comprenant un ou une Turc ou Turque sont passés de 126 en 1977 à 689 en 2015, avec un pic à 1 342 en 2003. Les mariages mixtes impliquant un ou une Chinois(e) augmentent, eux, de façon lente mais continue, passant de 39 en 1977 à 829 en 2015.
L’évolution la plus notable concerne le rapprochement entre le sexe et la nationalité des époux. Dans les années 1960, une très large majorité (63 %) des mariages mixtes était célébrée entre un homme étranger et une femme française. Peu à peu, ce rapport s’est équilibré, au point d’arriver aujourd’hui à une égalité parfaite : la moitié des mariages mixtes concernent un Français et une étrangère, l’autre moitié une Française et un étranger. Cette évolution s’explique facilement par la féminisation croissante de la population étrangère en France. Dans les années 1950 et 1960, les immigrés étaient majoritairement des hommes (à plus de 60 %), sollicités pour travailler dans l’industrie. Aujourd’hui, la moitié des étrangers résidant en France sont des femmes. Cette évolution est due pour partie au regroupement familial, et pour partie à l’arrivée plus importante aujourd’hui de femmes étrangères seules.
L’Insee note enfin que 46 300 mariages célébrés à l’étranger ont été transcrits dans les registres de l’état civil français en 2015.
Si le nombre de mariages a fortement décru lors des 50 dernières années, explique l’Insee, le nombre de mariages mixtes augmente tendanciellement depuis les années 1980. Le nombre de mariages est passé d’un pic d’environ 400 000, en 1973, à 236 000 en 2015. Pendant la même période, les mariages mixtes passaient de moins de 20 000 à 33 000, avec un pic au début des années 2000 (47 500 en 2003). En moyenne, les mariages mixtes sont passés de 6 % du total dans les années 1950 à 14 % aujourd’hui.
Les mariages mixtes reflètent les évolutions de la société, et en particulier celles des flux migratoires : dans les années 1960 et 1970, les mariages mixtes unissaient majoritairement des Français et des personnes issues d’Espagne, d’Italie ou du Portugal. Ils ne représentent plus que 4 % des mariages mixtes de 2015. En revanche, les mariages mixtes impliquant une personne venue du Maghreb augmentent régulièrement depuis le début des années 1980, avec deux pics, en 1991 et en 2003. Cette année-là, ils ont représenté 44 % des mariages mixtes célébrés en France. Plus généralement, depuis les années 1980, note l’Insee, « l’éventail des origines s’est ouvert aux autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe ». Des nationalités quasiment absentes des mariages mixtes avant 1980 sont peu à peu montées en puissance, même si leur nombre reste marginal : les mariages mixtes comprenant un ou une Turc ou Turque sont passés de 126 en 1977 à 689 en 2015, avec un pic à 1 342 en 2003. Les mariages mixtes impliquant un ou une Chinois(e) augmentent, eux, de façon lente mais continue, passant de 39 en 1977 à 829 en 2015.
L’évolution la plus notable concerne le rapprochement entre le sexe et la nationalité des époux. Dans les années 1960, une très large majorité (63 %) des mariages mixtes était célébrée entre un homme étranger et une femme française. Peu à peu, ce rapport s’est équilibré, au point d’arriver aujourd’hui à une égalité parfaite : la moitié des mariages mixtes concernent un Français et une étrangère, l’autre moitié une Française et un étranger. Cette évolution s’explique facilement par la féminisation croissante de la population étrangère en France. Dans les années 1950 et 1960, les immigrés étaient majoritairement des hommes (à plus de 60 %), sollicités pour travailler dans l’industrie. Aujourd’hui, la moitié des étrangers résidant en France sont des femmes. Cette évolution est due pour partie au regroupement familial, et pour partie à l’arrivée plus importante aujourd’hui de femmes étrangères seules.
L’Insee note enfin que 46 300 mariages célébrés à l’étranger ont été transcrits dans les registres de l’état civil français en 2015.
F.L.
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